Conduite du changement : les clés du succès en 2024

CoachHub · 28 May 2021 · 12 min read

La conduite du changement est souvent perçue comme une tâche complexe et déconnectée de la réalité quotidienne. Cependant, elle est en fait une discipline stratégique et pragmatique, essentielle pour toute entreprise moderne.

En 2024, la conduite du changement en entreprise est plus pertinente que jamais. Elle vise des objectifs clairs, s’applique à des entités et des individus spécifiques dans un contexte donné, et se déroule de manière mesurable et concrète, en utilisant des méthodes telles que le modèle ADKAR, la méthodologie John Kotter et le Modèle Kurt Lewin. Dans un monde constamment bouleversé par des transformations technologiques et des crises globales, elle représente un levier indispensable de succès, symbolisant adaptation, résilience et intelligence collective. La mise en œuvre de ces méthodes est cruciale pour la réussite de la conduite du changement et nécessite la constitution d’une équipe dédiée pour soutenir ce processus.

Ce guide explore les fondements de la conduite du changement, ses enjeux actuels et les outils pratiques pour la mener à bien. Il s’adresse à tous ceux qui souhaitent comprendre et maîtriser cette discipline vitale pour la pérennité et la compétitivité de leur entreprise.

Comprendre la conduite du changement en quelques phrases

La conduite du changement consiste à accompagner les transformations souhaitées par et au sein de l’entreprise pour qu’elles se déroulent de manière optimale. En entreprise, le changement s’applique généralement à trois grands domaines :

La conduite du changement suit plusieurs étapes clés :

  1. Définition des objectifs : Clarifier ce que l’on veut atteindre.
  2. Communication claire et collaborative : Partager les objectifs de manière transversale dans toute l’entreprise.
  3. Formation adéquate : Préparer les parties prenantes.
  4. Accompagnement ciblé et continu : Supporter le changement sur la durée.

Pourquoi parle-t-on autant de la conduite du changement ?

Parce qu’elle est cruciale pour la survie et la réussite des entreprises. Le succès du changement dépend de la gestion du facteur humain. Il est donc essentiel de souligner l’importance de la prise en compte de l’humain dans le processus de conduite du changement. En d’autres termes, si les collaborateurs ne sont pas impliqués, le changement risque d’échouer.

D’une, la réussite de la conduite du changement est une condition sine qua none de la pérennité d’une entreprise. De deux, le succès de toute conduite du changement repose sur la gestion adaptée du facteur humain. C’est en ce sens que la conduite du changement est perçue comme un processus délicat, souvent soumis à l’échec. Si l’humain, c’est-à-dire les collaborateurs et leur perception de l’entreprise et du changement envisagé, ne sont pas embarqués dans le processus, celui-ci risque de cristalliser les réticences.

Une étude de l’Ifop de 2016, toujours pertinente aujourd’hui, révèle que bien que 93 % des salariés aient connu un changement au cours des trois dernières années, et que 78 % considèrent le changement nécessaire, plus de 50 % le trouvent trop fréquent et inquiétant. De plus, 74 % estiment que ces changements n’ont pas amélioré leur bien-être au travail. Le changement est perçu comme bénéfique pour l’activité de l’entreprise par un salarié sur deux, mais il souffre d’un manque d’accompagnement et de compréhension.

Ce manque d’accompagnement se traduit par des sentiments de perte et de résistance. C’est là que la conduite du changement bien menée fait la différence, en permettant aux collaborateurs de s’approprier et de soutenir les transformations nécessaires à la compétitivité et à la croissance de l’entreprise. La prise de conscience, une étape clé du modèle ADKAR de Jeffrey Hiatt, est cruciale pour reconnaître la nécessité de changement et pour que les individus ou les organisations s’engagent pleinement dans ce processus.

Conduite du changement : enjeux et obstacles des transformations en 2024

Des enjeux toujours plus prégnants

Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus se permettre d’agir selon des schémas figés. Elles doivent adopter des approches fluides et agiles, intégrant la conduite du changement à leur culture d’entreprise. L’adaptation au changement devient une compétence fondamentale, et l’innovation managériale est essentielle pour rester compétitif.

Les enjeux de la conduite du changement sont doubles. D’une part, il y a la compétitivité commerciale dans un contexte de marché en constante évolution. D’autre part, il y a la compétitivité humaine, surtout à une époque où la guerre des talents fait rage et où la volatilité des candidats s’accélère. Les entreprises doivent non seulement attirer, mais aussi retenir les meilleurs talents en créant un environnement de travail adaptable et résilient. Les projets de transformation ont un impact significatif sur les organisations, les processus et les méthodes de travail, et il est crucial de planifier soigneusement ces projets pour assurer leur succès.

Connaître les obstacles pour mieux les contourner

Le changement, qu’il soit en entreprise ou ailleurs, génère des réticences inhérentes à tout système humain. L’accompagnement du facteur humain est donc la clé de la réussite de la conduite du changement. Voici une typologie des réticences les plus courantes :

  • La résistance au changement : Naturellement, le changement suscite peur et appréhension en raison de l’incertitude qu’il engendre. Si mal gérée, cette résistance peut provoquer des réactions telles que la révolte, l’argumentation, l’inertie ou même le sabotage.
  • La courbe de deuil : Le changement implique souvent un sentiment de perte, similaire à un deuil. Ce processus, nécessaire chez les dirigeants comme chez les collaborateurs, nécessite un accompagnement adapté. Les cinq étapes de la courbe de deuil sont : le choc/déni, la colère/peur, la tristesse/dépression, la quête de sens/acceptation, et la sérénité/nouvelles perspectives.
  • L’absence de vision claire : Si les objectifs du changement ne sont pas clairement communiqués et compris, les collaborateurs peuvent se sentir perdus et résistants.
  • Manque de ressources et de soutien : Sans les ressources adéquates et un soutien constant, les efforts de changement peuvent rapidement s’essouffler.

Pour contourner ces obstacles, il est crucial de mettre en place des stratégies d’accompagnement du changement qui prennent en compte ces réactions humaines et les intègrent dans le processus global de transformation.

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Les grandes étapes de la conduite du changement

Passionnante d’un point de vue organisationnel et humain, la conduite du changement a été étudiée par de nombreux chercheurs en psychologie sociale. Voici deux modèles très connus qui proposent leur approche méthodologique de la conduite du changement. Celles-ci pourront être appliquées en entier, par partie ou servir de sources d’inspiration : comme dans tout processus lié à l’humain, il n’existe pas de stratégie toute faite applicable à tous.

Les 3 étapes de conduite du changement de Kurt Lewin

Le modèle de Kurt Lewin s’inspire de la métaphore d’un bloc de glace que l’on fait fondre pour le remodeler sous une nouvelle forme. Le changement suit ainsi 3 étapes :

  • Unfreeze : Prendre conscience que le changement est nécessaire et urgent. Cette prise de conscience est cruciale pour reconnaître la nécessité du changement.
  • Change : Accepter le changement et rendre les parties prenantes malléables.
  • Refreeze : Intégrer et consolider le changement pour reprendre un fonctionnement normal.

Bien que simpliste, ce modèle offre une vision particulièrement claire de la conduite du changement. Voici comment l’appliquer :

  • Unfreeze : Réaliser un état des lieux, effectuer un diagnostic et partager les points de vue au sein de l’entreprise.
  • Change : Communiquer sur le changement, accompagner les collaborateurs, identifier les résistances et favoriser les échanges entre les différents niveaux de management pour fluidifier le processus.
  • Refreeze : Assurer l’appropriation du nouveau cadre de travail par les collaborateurs.

Le modèle de John Kotter

Plus détaillé, le modèle de John Kotter, professeur à la Harvard Business School, s’appuie sur 8 étapes pratiques pour piloter le changement :

  1. Créer l’urgence : S’appuyer sur des preuves tangibles de la nécessité du changement.
  2. Former une coalition puissante : Constituer une équipe-projet dédiée à la conduite du changement. La mise en œuvre des changements organisationnels nécessite de constituer une équipe pour soutenir ce processus.
  3. Définir le futur : Expliquer clairement les objectifs et les bénéfices de la transformation.
  4. Communiquer la vision : Partager cette vision de manière dynamique et active.
  5. Encourager l’action : Impliquer les collaborateurs et combattre les réticences.
  6. Fêter des victoires à court terme : Fixer des objectifs intermédiaires pour maintenir la motivation.
  7. Consolider les succès : Adopter une démarche d’amélioration continue.
  8. Ancrer la nouveauté dans la culture d’entreprise : Intégrer les changements dans la culture de l’entreprise pour les pérenniser.

Ces modèles mettent en lumière trois critères essentiels à la réussite de la conduite du changement :

  1. Un discours clair et partagé : Les objectifs du changement doivent être communiqués de manière transparente et cohérente.
  2. L’engagement et l’accompagnement des collaborateurs : Les employés doivent être impliqués et soutenus tout au long du processus.
  3. L’intégration du changement dans la culture d’entreprise : Le changement doit devenir une partie intégrante de la culture d’entreprise pour être durable.

Les soft skills, atout n°1 de la conduite du changement

Soft skills…

Les soft skills, ou compétences comportementales, sont particulièrement cruciales lors d’une période de conduite du changement. Ces compétences jouent sur les capacités de résilience, de créativité, de gestion du stress et d’adaptation des collaborateurs, leur donnant ainsi la force nécessaire pour surmonter les appréhensions liées au changement et l’accepter plus rapidement.

Les soft skills essentielles dans ce contexte comprennent :

  1. La résilience : La capacité à rebondir face aux obstacles et à persévérer malgré les difficultés.
  2. La gestion du stress : Savoir maintenir son calme et sa productivité en période de pression.
  3. La créativité : Trouver des solutions innovantes aux défis posés par le changement.
  4. La communication : Transmettre des idées clairement et efficacement.
  5. L’adaptabilité : S’ajuster rapidement à de nouvelles situations et à de nouveaux environnements.

Cet état d’esprit, celui des soft skills appliquées à la conduite du changement, est parfois appelé « change management ». Les managers, en particulier les managers de proximité et le middle management, jouent un rôle fondamental de « manager coach » pour motiver les collaborateurs. Ils doivent être convaincus de la pertinence du changement engagé, de son intérêt pour leur propre épanouissement professionnel, puis acquérir et travailler les soft skills leur permettant d’engager et de concrétiser cette transformation.

… et coaching d’entreprises !

Pour toutes ces raisons, le recours au coaching d’entreprise est désormais envisagé par la plupart des entreprises engagées dans un processus de transformation. Le coaching de transformation accompagne l’évolution de l’organisation et de ses membres, dénoue les blocages, fixe des plans d’action et accélère le mouvement de transition en valorisant les individus et le capital humain.

Le coaching professionnel augmente ainsi de manière significative le taux de réussite des processus de conduite du changement. Il peut être articulé entre coaching individuel et coaching collectif en fonction des besoins, et calibré en fonction du facteur humain ainsi que des objectifs stratégiques précis. Les méthodes de facilitation éprouvées utilisées dans le coaching professionnel contribuent à rendre les processus de changement plus fluides et plus efficaces.

Le rôle des managers dans la conduite du changement

Les managers jouent un rôle central dans la conduite du changement. En tant que relais entre la direction et les équipes, ils sont responsables de la communication des objectifs, de l’accompagnement des collaborateurs et de la gestion des résistances. Leur capacité à incarner le changement et à motiver leurs équipes est déterminante pour la réussite du processus.

Quelques pratiques clés pour les managers :

  1. Être à l’écoute : Comprendre les préoccupations et les suggestions des collaborateurs.
  2. Fournir des feedbacks constructifs : Aider les employés à s’améliorer et à s’adapter.
  3. Encourager l’autonomie : Donner aux collaborateurs les moyens de prendre des initiatives et de contribuer activement au changement.
  4. Favoriser un climat de confiance : Instaurer une culture de transparence et de soutien mutuel.

En tant qu’agents du changement, les managers doivent également être capables de détecter les signaux de résistance et de les aborder de manière proactive. En cultivant une mentalité ouverte et en montrant l’exemple, ils peuvent transformer les défis en opportunités de croissance. Les managers doivent se voir non seulement comme des leaders, mais aussi comme des facilitateurs du changement, capables de guider leurs équipes à travers les périodes de transition avec empathie et détermination. Leur engagement et leur attitude positive peuvent faire toute la différence dans la manière dont le changement est perçu et adopté par l’ensemble de l’organisation.

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Conclusion

En conclusion, la conduite du changement en 2024 repose sur une compréhension approfondie des dynamiques humaines et organisationnelles. En combinant des modèles théoriques éprouvés, une attention particulière aux soft skills et un accompagnement efficace par le coaching, les entreprises peuvent naviguer avec succès à travers les transformations nécessaires pour rester compétitives et pérennes.

La clé réside dans la capacité à anticiper les défis, à communiquer clairement et à soutenir activement les collaborateurs tout au long du processus. En intégrant ces éléments dans la culture d’entreprise, il est possible de transformer les résistances en opportunités de croissance et d’innovation.

Pour réussir cette transition, il est essentiel de :

  1. Investir dans la formation et le développement des soft skills : Renforcez la résilience, la gestion du stress et la créativité de vos collaborateurs pour les préparer aux défis du changement.
  2. Adopter une approche proactive de la conduite du changement : Utilisez des modèles éprouvés comme ceux de Kurt Lewin et John Kotter pour structurer et guider vos initiatives de changement.
  3. Mettre en place un système de coaching professionnel : Un coach expérimenté peut aider à surmonter les obstacles et à accélérer le processus de transformation en valorisant le potentiel humain de votre organisation.
  4. Favoriser une communication transparente et engageante : Impliquez vos équipes dès le début, partagez une vision claire et écoutez leurs préoccupations pour construire une culture de confiance et de collaboration.

Ne laissez pas les résistances freiner la croissance de votre entreprise. Adoptez une stratégie de conduite du changement qui place l’humain au centre et stimule l’innovation et la compétitivité.

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