La résilience au travail : une capacité qui fait la différence
Au cours de sa vie professionnelle, un salarié est également soumis à de fluctuantes perturbations. Licenciements, changement de manager, départ d’un collègue, restructuration, baisse de budget, transformation digitale, crise économique, on estime aujourd’hui que 30% des salariés vivent des épisodes traumatiques au travail en France. De plus, 25 % à 75 % des salariés peuvent développer des troubles de stress post traumatique la première année suivant l’événement. Ainsi, faire preuve de résilience est une capacité extrêmement intéressante dans le monde du travail. La résilience permet au salarié de se remettre du choc tout en continuant à effectuer ses tâches avec optimisme. On peut déjà deviner les effets bénéfiques sur la productivité des entreprises mais aussi sur le moral général des équipes.
Autre point, la résilience est une capacité qui ingère d’autres softs skills. Gestion du stress, optimisme, motivation, flexibilité, adaptabilité, créativité, un individu résilient réunit beaucoup d’autres facultés pour arriver à surmonter son épisode traumatique et à continuer à effectuer son travail avec efficacité. Selon une étude Ifop Lavazza, l’adaptabilité est l’une des softs skills les plus valorisées en entreprise. S’adapter, c’est la faculté que possède un individu à savoir évoluer en fonction du contexte, des événements ou d’un besoin sans se laisser conditionner ou influencer, en restructurant ses propres croyances, modes de fonctionnement et pensée et autres automatismes habituels. On voit bien que si la résilience et l’adaptabilité se ressemblent, un individu résilient sera capable de surmonter un choc d’un point de vue émotionnel, sans remettre en cause sa sécurité psychologique. La notion de traumatisme est donc très importante dans la faculté de résilience. Ainsi, si l’on considère que la résilience est une compétence incluant adaptabilité, gestion du stress et motivation, elle devient alors extrêmement précieuse en tant de crise.
La résilience joue également un rôle déterminant sur la motivation des collègues. En effet, elle diminue et minimise la souffrance au travail en renforçant le sentiment d’appartenance à un groupe. Lorsque les salariés surmontent ensemble des épreuves difficiles, la cohésion de groupe est renforcée. D’ailleurs, les managers se reposent souvent sur les personnes douées de résilience pour impulser les autres membres de l’équipe. Ainsi, il ne faut pas sous-estimer la capacité de contagion de la résilience aux autres employés.